Villar d'Arène : Croupe de Casse Rousse

Localisation

La Croupe de Casse Rousse se trouve sur le versant gauche de la haute vallée de la Romanche. Le site archéologique est placé sur une étroite terrasse inclinée, à 2070 m au sommet d'une paroi verticale dominant la Casse Rousse. Le site est compris dans la zone périphérique du Parc National des Ecrins. Le terrain appartient à la commune de Villard d'Arène.

Description

Le gisement s'étale sur une centaine de mètres.

Fouilles et historique

En 1990, constatant que la fouille irrégulière de 1962 était toujours ouverte et que les eaux de ruissellement pouvaient disperser les objets encore en place, on a prévu une fouille de sauvetage pour 1991.

Stratigraphie et occupation

Une seule couche archéologique, uniformément superposée à une couche stérile. La limite entre les deux est nette.

Mobilier

Les bronzes sont réalisés pour la plupart avec un alliage de mauvaise qualité, qui a tendance à s'émietter. Les tessons appartiennent à deux pots différents, dont l'un à bord éversé, lèvre oblique (diamètre maximum : 18 cm), parois convexe, pâte brune, assez fine , lissée et engobée sur les deux côtés, l'autre est à bord éversé, lèvre biseauté, fond plat (diamètre maximum : 12 cm), pâte fine, lissée extérieurement. Quelques morceaux de terre cuite semblent le résultat de la cuisson involontaire d'une couche de terre, mais on ne peut pas exclure qu'il s'agisse d'un matériel réfractaire ou de céramique grossière. Le matériel archéologique récupéré en 1991 est tout à fait compatible avec les bronzes retrouvés auparavant et confirme la datation déjà proposée sur ce site : Bronze final II-III. La présence de pots en céramique, charbons, terre cuite et restes de repas empêche de penser à une simple cachette improvisée et occasionnelle. Le haut pourcentage de bronzes cassés réalisés avec un alliage assez mauvais, à côté d'objets entiers de qualité remarquables, évoque l'idée du laboratoire artisanal, avec des stocks de produits vieux et nouveaux.

Bibliographie

Rossi, Gattiglia 1997 p.183-202